Streets of
Philadelphia


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Contexte
Kayla les vit arriver. Elle était en train de servir un client, il avait commandé une part de gâteau aux carottes accompagné d’un expresso. Elle l’avait servi en lui suggérant d’un ton pressant de prendre le tout pour apporter. Pour pardonner ses manières… expéditives, elle avait ajouté un petit supplément de crème. Sur le coup, son client n’avait pas compris, mais après avoir suivi le regard de Kayla, il avait saisi sa commande et avait franchi la porte sans tarder. Ce qu’il avait vu, c’était deux hommes en complets qui se dirigeaient vers le café. Ils avaient l’air de deux hommes d’affaires prospères dans leurs vêtements sur mesures. Sous leurs airs sérieux et snobinards, se cachaient des hommes cruels. Kayla savait ce qu’ils venaient chercher. Avisant son employée qui avait été témoin de la scène, Kayla lui fit signe de se réfugier dans la cuisine, ce qu’elle fit presque aussitôt. Les deux hommes passèrent la porte et la propriétaire du petit café plaqua son plus beau sourire sur ses lèvres. Connaissant les habitudes de ses «clients», Kayla les invita à prendre place tout en préparant leurs commandes habituelles. Une fois qu’ils furent servis, Kayla ouvrit le tiroir-caisse et en sortit l’enveloppe qu’elle avait préparée à leur attention, se disant qu’ainsi, ils repartiraient plus vite. Elle savait qu’ils viendraient se faire payer ce jour-là, elle s’était donc préparée en conséquence.

Tout avait commencé trois ans plus tôt. Le café de Kayla était ouvert depuis six mois à peine quand deux hommes étaient débarqués pour lui faire une offre qu’elle ne pouvait refuser. En échange de mille dollars par mois, Kayla et son commerce seraient protégés en tout temps, personne ne viendrait l’embêter. Si elle refusait de payer ou si elle était en retard dans ses paiements – ils ne doutaient pas qu’elle accepterait – ils se feraient un plaisir de se payer eux-mêmes. Bien sûr, la jeune femme aurait vraiment voulu refuser et leur tenir tête, mais à quoi bon? Soit elle payait, soit son commerce partait en fumée ou pire, sa vie serait menacée. Est-ce que c’en valait vraiment le coup? Non. Elle avait travaillé trop dur pour voir son rêve disparaître ainsi. Et puis, même si elle était honnête, Kayla n’était pas sans savoir que les forces de l’ordre étaient impuissantes face aux gangs de rue, à la mafia... Sans compter que grâce à cette «assurance», elle avait plus de clients. Donc plus de profits et la possibilité de garder son affaire à flots. Sans compter la chance de pouvoir envoyer son fils dans une bonne école. Bref, au final, elle savait ce qui était le mieux pour elle.

Toujours avec son grand sourire, Kayla prit un sac et y glissa l’enveloppe pleine d’argent ainsi que les pâtisseries qu’ils aimaient avant de tendre le sac à celui qui semblait être le patron du tandem. Le plus drôle dans tout ça, ce fut quand ils la remercièrent et quittèrent l’établissement en lui souhaitant de «passer une bonne journée!».


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On les veut!

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