Soirée hors de la maison [Evangelyne]

-Comment ça va Evy? Demanda Anthonio.

La jeune femme avait passé une drôle de journée. Elle s’était d’abord fait appeler par son ancien capitaine des pompiers. Il avait demandé à la voir, elle dormait depuis moins de trois heures lorsqu’il l’avait appelé. Elle s’était levée, habillée et s’était rendue à son ancienne caserne pour le voir. Il lui avait expliqué qu’ils manquaient d’effectif et qu’il avait besoin d’elle dans son équipe. Elle s’était sentie sincèrement flattée par le compliment qu’il lui faisait, mais elle ne se sentait pas la force de revenir pour le moment. Elle était partie un an de temps, mais ça n’avait pas réglé les choses, elle avait pu respirer, mais elle n’était pas guérit pour autant. Plusieurs lui avait dit qu’il devrait consulter, mais elle avait déjà vu un psychologue, une psychanalyste, un psycho-éducateur et aucun ne l’avaient vraiment aidé. Comment le pouvait-il? Ils avaient beau essayer, ils ne comprenaient pas la situation. Il lui parlait dans des termes simples, tentaient d’être compatissant, mais en fait, elle ne se sentait pas à l’aise avec eux, elle se sentait juger parce qu’elle avait accepté la situation pendant un temps. Elle avait accepté son père comme amant. En était-elle heureuse? Non, mais elle ne connaissait pas vraiment d’autre façon de vivre après le départ de sa mère, donc qu’aurait-elle pu faire d’autre que d’accepter alors que sa mère l’avait abandonné et que tout ce qui lui restait était ce père qui se servait d’elle comme de sa nouvelle conjointe? Elle n’avait que deux vrais amis dans la vie, l’un était à New York, l’autre… elle l’avait perdu de vu depuis longtemps, elle l’avait vu quelques fois au Night Club, mais elle n’avait jamais eu la chance de lui parler ou même de lui faire comprendre qui elle était. Elle l’avait encore aperçu la veille pendant son quart, mais lorsqu’elle avait voulut aller lui parler, il avait disparu.

Elle avait ensuite poursuivit sa journée en rencontrant sa demi-sœur, la rencontre n’avait rien d’anormal, sauf que sa sœur avait perdu un cadavre et elle était dans une de ses colère. Evy avait tenté de la dérider mais au final ça n’avait rien donné de très drôle. Elle était rentrée chez elle, s’était recouchée un peu avant de se préparer à une autre soirée endiablée au Fairy. Elle adorait ce travail, elle aimait la chaleur des gens, dans tous les sens du terme, la musique à vous crever les tympans et le mouvement de la foule. Elle savait très bien que l’établissement appartenait à un fils du parrain. Est-ce que ça lui faisait peur? Non, est-ce que ça énervait sa sœur? Oui. Mackenzie détestait littéralement que Evy travail dans cet endroit qui appartenait à un fils de criminel. Bien sur, Raff n’avait aucun casier judiciaire, son établissement était tout ce qu’il y avait de légal, donc elle ne pouvait l’accuser d’être de la même branche que son père. Evy se disait que c’était une bonne chose tout de même. Heureusement qu’elle n’avait pas eu la bonne idée de lui dire que M. Di Valastro senior passait souvent au Night Club et qu’il appréciait particulièrement Evy. Mac aurait sauté au plafond. Justement, ce soir là, elle vit le paternel de son patron débarquer dans la boîte. Elle continua son travail, elle savait que les autres se faisaient un plaisir de ce mettre à ses pieds, alors elle s’occupait des autres clients. À un moment, alors qu’elle avait un petit moment pour souffler, Anthony Di Valastro lui fit signe de venir le voir. Elle hocha la tête en guise de réponse, elle lui apporta un verre de son vin favori et elle se prit un verre d’eau citronné. Elle détestait boire pendant qu’elle travaillait, elle préférait avoir toute sa tête. Surtout qu’il lui arrivait de se faire offrir un verre et là, elle n’avait pas le choix de boire car pour Raff, le client était roi. Tout comme son père aussi. Elle fit signe à son collègue et lui fit savoir qu’elle prenait sa pause maintenant. L’autre compris le message et la laissa partir. Elle s’approcha de la table et lui offrit son verre avant de prendre place devant lui. Elle n’avait pas peur de s’assoir, après tout, derrière le criminel il y avait aussi un homme. Un homme qui devait tout de même se sentir très seul depuis que sa femme était morte et que ses enfants ne vivaient plus avec lui. Elle prit une gorgée de son verre avant de répondre à la question du parrain.

-Je vais très bien merci. Elle lui sourit. Et vous comment allez-vous? Vous avez passé une bonne journée?

Elle était consciente qui ne lui dirait pas ce qu’il avait fait d’illégal, mais elle savait aussi qu’il avait des compagnies légales comme son restaurant et d’autres en bâtiment. Elle ne s’inquiétait pas, il serait capable de meubler la conversation sans lui dire ses petits secrets.

«aider»

«vieux croûton»

-Dis-moi Evy, quel est ton histoire?

La jeune femme s’était assise quelques instants, mais elle avait rapidement été rappelé par Raffael. Ce dernier préparait la jeune femme en prévision de ses prochaines vacances, il voulait lui montrer où se trouvait le livre de la comptabilité. Il avait un comptable, mais elle devait lui donner les livres et vérifier à ce que les chiffres concordent avant que ce dernier ne quitte. Raff avait l’impression qu’il oubliait quelque chose, elle lui mit une main sur l’avant bras et lui offrit son plus beau sourire en lui disant qu’elle s’arrangerait très bien, elle connaissait la routine, elle avait déjà fait de la comptabilité et tout roulerait pendant sa courte absence. Elle termina de le rassurer avant de revenir vers la table de M. Di valastro père, elle lui rapportait un verre de scotch et elle s’était prise un verre de vin. Elle ne buvait pas généralement au travail, mais Raff lui avait dit de prendre le temps de prendre un verre avec son père, qu’elle pourrait le trouver intéressant en le connaissant mieux. Elle le regarda l’homme assit devant elle, elle voyait bien qu’il avait quelque chose en tête, elle pouvait le voir dans son regard. Mais elle ne s’attendait pas à la question qu’il lui posa. Qu’avait-elle pu faire pour qu’elle soit ainsi trahit? Comment pouvait-il savoir qu’elle avait une histoire spécifique? Elle ne baissa pas les yeux devant lui, elle n’était pas intimidée par cet homme. Plusieurs l’auraient été, mais elle n’avait pas peur. Elle ne ferait pas affaire avec lui, ne lui demanderait jamais aucun service. Non, ce serait la pire erreur à faire car par la suite elle lui sera redevable et c’était la seule chose qu’elle ne voulait pas, elle ne voulait rien devoir au parrain. Il lui avait cependant posé une question et elle avait apprit qu’à moins que la question soit trop personnelle il fallait répondre. La question était-elle personnelle? Oui, mais tout le monde pouvait savoir.

-Vous savez monsieur Di Valastro, même vous je suis sur que vous connaissez déjà mon histoire. L’histoire à fait la une des journaux il y a quelques années.

Bon d’accord, des histoires qui avaient fait la une, il y en avait eu plein. Ce n’était que l’entrée en matière, elle avait besoin de prendre un souffle pour continuer. Elle prit une autre gorgée de son verre et regarda derrière l’épaule du parrain. Elle avait aperçu son patron qui lui avait lancé un regard, elle lui fit un sourire qui se voulait rassurant, mais il su que son père avait fait des siennes. Elle le voyait à son expression, à sa manière donc le muscle de sa mâchoire s’était contracté. Elle regarda à nouveau Anthonio, il attendait sa réponse après tout. Elle ne voulait qu’il l’a trouve impoli.

-Désolée, j’ai toujours de la difficulté à parlé de … mon histoire. Il y en a des pires et des meilleures aussi. La situation est simple, mon père avait froid dans son lit après que ma mère à été partie. Il a décidé que je l’a remplacerais ... sur tous les plans, autant comme ménagère, cuisinière que amante. J’ai finit par porter plainte à seize ans. Il a fait de la prison, mais il est déjà sortit. Disons que son bon comportement à été récompensé.

Elle but une autre gorgée de son verre, s’était toujours aussi douloureux de savoir qu’il était dehors et qu’il pouvait faire du mal à une autre enfant. Elle se revoyait à huit ans, c’est à cet âge qu’il avait fait d’elle d’une femme, qu’elle avait reçu en elle pour la première fois le membre d’un homme. À huit ans, on ne pensait pas à ce genre de chose, on pensait à quelle poupée on aurait pour son anniversaire, pas à apprendre comment faire plaisir à papa avec sa bouche comme il le demandait. Elle eut la nausée en repensant à tout ça. Elle ne put sourire cette fois-ci, c’était impossible.

-Voilà mon histoire monsieur.

» SUJET COMMUN #5 | Soirée d'Halloween

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