Comprenant qu'elle n'obtiendrait pas grand chose de plus du Parrain et des membres de sa famille, Mackenzie décida de leur donner quartier libre. Il serait sans doute préférable de les interroger tour à tour au besoin... dans une salle d'interrogatoire. Néanmoins, elle envisageait de faire en sorte d'avoir des photos de la coupure d'Hawthorne afin de pouvoir laisser les spécialistes voir si elle pouvait correspondre au type de blessure infligée à sa victime. Par acquis de conscience, le flic qu'elle était ne pouvait pas ne pas vérifier ça. Même chose au niveau des assurances ou des finances de l'entreprise ou de sa propriétaire. Bref, elle avait encore beaucoup de boulot!

- Très bien. Vous pouvez tous rentrer chez vous, mais je tiens à préciser que j'aurais peut-être à vous revoir éventuellement pour discuter avec vous, en fonction de comment l'enquête évoluera.

Après un dernier signe de tête en guise d'aurevoir, Mackenzie jeta un coup d'oeil à son homme et elle l’entraîna un peu plus loin. Le temps qu'ils s'éloignent du groupe, il avait eu la confirmation que le fourgeon et la victime étaient à la morgue. Un problème à gérer en moins. Néanmoins, Mac avait d'autres soucis pour le moment!

- Si tu pouvais commencer l'autopsie rapidement, ça m'arrangerait. En fait, ça m'arrangerait que tu sois le seul à toucher à ma victime. commença-t-elle lentement. Je pourrai peut-être te faire parvenir une photo et j'aurai besoin que mon expert me confirme ou non les dires de mes témoins.

Tout en disant cela, la jeune femme avait fait signe à deux flics en uniformes de la rejoindre. Elle leur ordonna de raccompagner Makan jusqu'à la morgue et de ne pas le quitter des yeux tant et aussi longtemps qu'il ne serait pas à l'intérieur de la bâtisse. Mak lui en voudrait peut-être d'agir de la sorte, mais honnêtement, elle s'en fichait. Elle n'allait pas le perdre dans la nature comme ç'avait été le cas avec Espinoza.

Ne lui restait plus qu'un type à qui parler: O'Reilly. La jeune femme salua son chéri et se dirigea ensuite vers l'Irlandais. Sa présence continuait à déranger la policière. Il lui fallait en avoir le coeur net. Se planant devant lui, elle croisa les bras et dit:

- J'en ai encore pour un moment, mais je vais devoir discuter avec vous. Vous avez le choix. Vous m'attendez ici et on discute comme des personnes civilisées ou je vais vous emmerder devant vos hommes... ou je vous fais conduire au poste afin de discuter dans nos locaux. A vous de voir.

Avec un grand sourire, Mackenzie se retourna sans attendre de réponse de sa part... et retourna à l'intérieur de la bijouterie sans un regard pour la famille d'italiens. Pour le moment, Mac devait aller botter le derrière de la scientifique pour leur donner du coeur à l'ouvrage! Officiellement, c'était pour connaitre leur avancée, mais officieusement, c'était pour le botter le bas du dos!



HJ; Désolée, c'est légèrement plus long que prévu, mais je devais mettre les choses en place. Sinon les nenfants, c'est notre dernier petit tour de piste! On fait partir nos personnages... et je vais peut-être vous emmerder avec un sujet éclair bientôt pour la suite de nos folles aventures!

Raffael était venu là pour supporter sa cousine, au final il s’était retrouvé à rester là parce que la police voulait interroger les Di valastro. En fait, son père, parce que lui-même ne faisait pas partie de cette famille que son père s’était fait en dehors des liens du sang. Il n’avait jamais eu envie de ce genre de vie. Il préférait son commerce et son rythme de vie que celui de son père. Il fût heureux d’entendre qu’ils pouvaient tous partir. D’accord, ils devaient restés disponible si jamais elle avait besoin d’autres informations, mais ça, c’était habituel. Il embrassa Sarah sur les joues avant de lui dire :

-Si tu as besoin d’aide pour recruter des hommes, fait appelle à moi, pas à mon père. Je peux te dire qui tu peux engager sans problème et même te référer des noms.

Il n’était pas gêné de parler ainsi à haute voix, son père savait ce qu’il pensait de l’organisation et Sarah était mieux de travailler avec des gens honnêtes, pas avec des gens qui étaient relié à son père. D’accord, il ne prêchait pas par l’exemple puisque Giovanni était l’un de ses portiers et qu’il travaillait pour son père, mais Gio savait séparer sa vie de mafieux avec celle de son travail. Raff serra la main de son cousin, embrassa son père en bon Italien et quitta la scène du crime en lançant un regard en direction de la policière qui parlait avec Aidan et le sommait sans aucune délicatesse à rester sur place. Il eut un petit sourire en coin et regagna sa voiture. Il allait dormir maintenant.

James était content, ils pouvaient maintenant tous quitter. Raffael fût le premier à bouger, il devait être fatigué, après tout il travaillait jusqu’aux petites du matin. Il fût heureux que son tour vienne, il embrassa sa sœur.

-Je suis désolée pour toi, mais tu peux compter sur moi pour t’aider ma belle. On va tout faire pour venir en aide à la famille Andrews aussi t’en fait pas.

Il serra la main de son oncle faisant une légère pression sur sa main. C’était une réponse à son geste de tête qu’il lui avait fait un peu plus tôt, il savait ce qu’il avait à faire et très bientôt, soit un Irlandais ou un membre d’un gang de rue trouverait la mort de façon horrible. Il s’en chargerait lui-même. Il ne lui fallait que trouver une façon d’avoir accès aux dossiers de sa sœur, mais ce ne serait pas difficile, il n’aurait qu’à lui demander s’il pouvait passer en revue ses employés pour l’aider. Ce ne serait pas bien compliqué. Il quitta tout ce beau monde pour retrouver son garage.

Di Valastro était content de pouvoir retourner chez lui car il allait pouvoir faire, lui aussi, son enquête sur l’événement. Il savait que James allait « farfouiner » a gauche et a droite pour trouver des indices sur cet odieux crime et que le coupable serait juger rapidement. L’oncle, le père et l’homme décida d’embarquer dans son auto pour faire le chemin de retour au bercail. Ce que son fils avait dit au sujet des gardes n’était pas faux, il ne fallait pas que la place montre des gens affiliés au parrain, son fils était plus intelligent qu’il ne le pensait ce dit Ant. Le parrain pensa aussi a la fichu inspectrice de police qui ne le lâcherait pas beaucoup dans les jours suivant et même les semaines à venir.

Et voilà, tout semblait être terminé. Dommage, il aurait bien prit encore un peu de remontrance de bretelle de sa sœur sur ses Italiens. Mais au lieu de cela, il semblait qu’elle le visait maintenant. D’accord, il n’aurait jamais dû se pointer sur cette scène de crime, il l’avait bien cherché. Mais cette rencontre lui permettait de savoir ce qui l’attendait et il avait pu prévenir Ronan pour Flanagan. Il vit sa sœur venir vers elle, elle était déterminée. Non, elle ne serait jamais achetable, il allait devoir surveiller ses arrières et encore plus lorsqu’elle saura ce qu’il est pour elle. Elle lui somma soit de rester soit d’avoir une visite forcée au poste. Parfait, il attendrait ici, il n’était pas pressé après tout et tous les Italiens déguerpissaient les un après les autres, alors pourquoi ne pas attendre? Il s’appuya à nouveau sur le mur nonchalamment et alluma une cigarette attendant son tour au lieu de quitter comme les autres.

Après avoir assisté au départ des membres de sa famille, Sarah resta un moment sur place. Elle aurait voulut entrer dans sa bijouterie pour faire un rapide inventaire de ce qui pouvait lui manquer, mais comme la police occupait toujours les lieux, elle savait qu'elle perdait son temps. Tant et aussi longtemps que le Lieutenant Fletcher - la chargée d'enquête - ne lui donnerait pas le feu vert, Sarah ne pourrait pas entrer dans son propre commerce. Ce qui voulait dire qu'elle ne pouvait pas réccupérer ses croquis et un peu de matériel afin de travailler de chez elle et de ne pas prendre de retard dans ses commandes. Au moins, elle pourrait travailler sur ces prochaines créations... les commandes devraient attendre. La jeune femme soupira à nouveau et se dit qu'il fallait qu'elle arrête de se plaindre. Après tout, la famille de George était beaucoup plus à plaindre qu'elle... mais c'était difficile de ne pas s'appitoyer sur son sort malgré tout.

Lorsqu'elle réalisa ce qui venait de lui traverser l'esprit, Sarah se traita mentalement d'idiote et décida de rentrer chez elle à pied. Rester là ne changerait strictement rien et ça ne ramènerait pas George...