Pourquoi avait-elle écouté Jared et suivit se guide? Seigneur, elle était là accrochée au bras de son chéri et elle avait une trouille bleue. Elle détestait les films d’horreur, encore plus depuis la mort de son père et là elle se retrouvait dans une vieille prison que l’on disait hanté et il fallait qu’elle ait été jumelé au groupe des deux terreurs. Et oui, les jumeaux Kealoha qu’elle venait à peine de rencontrer s’amusaient ferme.

-Ahhhhhhhhhhhh!

Encore, ils venaient encore de l’avoir au détour et de lui faire pousser un hurlement de terreur. Elle serra le bras de Jared et enfouit sa tête dans l’épaule du jeune homme.

-Pourquoi est-ce qu’il fallait que tu ais envie de faire cette visite? Pourquoi il fallait que je t’accompagne et surtout, surtout, pourquoi il fallait qu’on tombe dans le groupe de ses deux petits monstres à batterie. Oh, ils sont gentils les jumeaux, mais je déteste qu’on me fasse peur de la sorte.

Elle regarda les jumeaux.

-Je DÉTESTE avoir peur.

Elle avait appuyée fortement sur le déteste pour qu’ils comprennent bien ce qu’elle entendait par là. Ils avaient payé assez cher pour être là, pourquoi devait-elle subir tout ça?

Pour le coup, Jared se sentait un peu fautif. C’était lui qui avait eu envie de visiter la prison et qui leur avait fait réserver une visite guidée. Annalisa n’avait pas été très chaude à l’idée, mais elle avait accepté. Le problème, c’était que Jared n’avait jamais pensé qu’ils seraient dans le même groupe que le duo terrible. Ils ne connaissaient pas vraiment les jumeaux, mais par ce qu’il avait entendu dire par Raffael et Evangelyne, ils avaient un sens de l’humour… particulier. En temps normal, Jared se serait prêté à leurs jeux, il adorait s’amuser lui aussi, il était un véritable gamin quand il s’y mettait, mais il avait rapidement compris que sa belle ne trouvait pas à son goût les blagues des beaux-frères de la demi-soeur de sa belle-soeur. Sacrée famille. S’il avait eu du mal à s’orienter avec la famille d’Anna, il remerciait le ciel tous les jours parce que sa famille n’était pas aussi vaste et compliquée que celle de la petite amie de Raff!

- Pardon. souffla Jared à l’oreille d’Annalisa en la serrant contre lui. Je ne pensais pas qu’on serait avec la famille élargie. ajouta-t-il tout bas en levant les yeux au ciel.

Si Anna en avait assez et l’avait clairement fait comprendre, il y en avait un autre qui semblait sur le point de craquer: Patrick Campbell. Et lui, l’instinct de Jared le lui soufflait, ne réagirait probablement pas de la même manière que sa belle italienne. Il était peut-être temps de calmer un peu le jeu avant que ça ne tourne mal.

- Je penses que ça suffit les blagues les mecs. Notre sens de l’humour n’est vraiment pas comparable au vôtre.

Pieu mensonge, mais il fallait ce qu’il fallait pour éviter le carnage!

Lokelas ne s’était pas sentit aussi bien depuis tellement longtemps. Il adorait faire le fou avec son jumeau, il adorait que celui-ci soit là et reste vivre dans cette ville, il aimait pouvoir enfin refaire des activités avec lui. Maintenant, ils étaient là à faire peur à tout le monde, il sentait l’adrénaline dans ses veines et il était heureux. Il avait passé près de la mort, il avait passé près perdre son grand frère et plus jamais il ne voulait vivre ça. Plus jamais il ne voulait vivre cette peur. Il revoyait encore son frère faire écran de son corps pour le protéger. Ils avaient entendu la déflagration avant qu’elle ne les atteigne. Enfin, il ne voulait pas penser à ça à ce moment. Il était en train de bien s’amuser même si le cardiologue ne voyait pas nécessairement du même œil leur amusement. Il était vrai que la docteure ne semblait pas apprécier leur blague, donc le docteur ne pouvait pas les apprécier non plus c’était logique après tout. Il rit et s’approcha de la docteure.

-Oh, mais ne vous en faites pas, nous au moins nous sommes de chair et d’os, vous savez que nous sommes vivants, ce n’est pas le cas de tout ce qui se trouve dans cette pièce.

Il souleva les cheveux de la jeune femme pour lui donner un frisson de peur avant d’aller rejoindre Mia et de se cacher derrière elle, la serrant dans ses bras. Il chuchota contre son oreille.

-Ton garde du corps semble un peu blême non? Pour un mec aussi dur, il ne devrait pas être un peu plus courageux non?

Il se moquait un peu de Patrick, le type avait l’air d’un dur à cuire, mais en ce moment il avait l’air tout petit et pas en état de protéger Mia du tout.

Seigneur! Mia avait toujours su que Lokelas avait un sens de l’humour assez particulier, mais lorsqu’il était avec Makoa, c’était décuplé. On l’avait bien mise en garde contre le duo, pourtant. Elle ne connaissait pas beaucoup Makoa pour le moment et même si elle l’aimait bien, pour le moment, Mia ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il avait une mauvaise influence sur son chéri. Bon, d’accord Makoa n’avait pas tous les torts et Lokelas se faisait un plaisir de participer aux blagues, voire même d’en proposer à son acolyte. Le problème, c’était que les autres commençaient à en avoir marre. A commencer par l’italienne qui les accompagnait.

C’est ce moment-là que choisit Lokelas pour lui dire tout bas que son garde du corps semblait un peu blême et pas très courageux. Hummm… ouais, il n’avait pas entièrement tort, mais c’était aussi à cause de lui que Mia souhaitait que les blagues - qu’elle trouvait quand même pas si mal - cessent rapidement. Aidan l’avait prévenue que cet homme était parfois imprévisible. S’il s’était abstenu d’en dire davantage, Mia avait compris la mise en garde. Le problème, c’était qu’elle avait oublié d’en glisser un mot à Lok. Chose qu’elle s’empressa de rectifier.

- Mon frère m’a dit qu’il était parfois imprévisible. souffla-t-elle pour que seul Lokelas puisse l’entendre. J’ignore ce qu’il peut avoir comme réaction, mais connaissant Aidan, il ne m’a pas dit ça pour rien. ajouta Mia encore plus bas tout en jetant un rapide coup d’oeil à Patrick, son garde du corps pour la soirée.

Après quoi, Mia tourna un regard noir vers Makoa. C’était Mackenzie qui était douée pour faire comprendre les menaces d’un seul regard. Avec de la chance, Koa comprendrait le message!

La docteure avait peur, le docteur n’était pas trop content, Lokelas et lui avaient-ils été trop loin? Bon, il devait admettre, qu’ils y étaient allé fort, mais seigneur ça faisait si longtemps qu’ils n’avaient pas pu faire ça ensemble. Il était heureux de voir Lok s’amuser ce soir, il allait bien et Makan aussi, il ne pouvait demander mieux. Il regarda Nathaniel et ne put s’empêcher de l’embrasser. Ce n’était plus tabou pour lui, alors tant pis si ça dérangeait les autres. Ils s’étaient cachés assez longtemps. De plus, un baiser ce n’était pas comme s’ils se « plotaient » devant tout le monde. Il rit et avança vers la doctoresse, il déposa un baiser sur sa joue comme s’il la connaissait depuis toujours.

-Ne vous en faites pas, nous ne sommes pas toujours comme ça. Vous apprécierez de mieux nous connaître.

Il lui fit un clin d’œil avait d’aller vers sa belle-sœur qui venait de chuchoter quelque chose à l’oreille de Lok et qui lui jetait un regard qui appelait sans aucun doute au calme. Ce regard ne put que le faire sourire. Il arracha Mia aux bras de son frère et la souleva de terre pour la faire tourner dans les airs.

-Bon bon bon, ma petite belle-sœur n’aime pas mon humour. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire pour me faire pardonner?

Il rit avant de la déposer au sol. Il était encore là lorsque l’homme qui les suivait comme un chien de poche sembla virer encore plus au gris qu’il ne l’était déjà. Il n’avait pas bien comprit pourquoi ils devaient se coltiner se mec. Il savait qu’il avait un lien avec Mia, mais Lok était resté assez vague sur le sujet.

Nathaniel était un fin observateur, il aimait regarder tout ce qui se passait autour de lui, analyser la situation. Ce qu’il voyait à ce moment-là, c’était l’agacement du médecin, le jeu de son conjoint qui était donc compatissant, mais qui en fait s’amusait des taquineries des jumeaux. Il voyait aussi que Mia était inconfortable vis-à-vis du petit dernier du groupe, elle le regardait sans arrêt alors qu’elle s’amusait des tours joués par Makoa et Lokelas. Elle avait même lancé le un regard à Makoa après avoir parlé dans le creux de l’oreille de Lok. Lui, il pensait que l’homme semblait assez instable et surtout qu’il semblait s’intéresser d’un peu trop près à Mia. Mais d’où lui venait cet intérêt? Il la regardait comme si elle était une proie facile et qu’il avait bien envie de la chasser. Nate savait flairer les prédateurs habituellement, mais il devait avouer que cet homme brouillait ses radars.

Il décida d’aller rejoindre son copain, il ne voulait pas rester près de cet homme qui le rendait mal à l’aise. Il le garderait à l’œil cependant, il était hors de question que cet homme ne devienne un danger pour eux sans qu’il reste là sans réagir. Lokelas était peut-être rétablit, mais il restait encore fragile à cause de ses blessures. Makoa était capable de se défendre, mais il ne laisserait rien arrivé à son amoureux, pas plus qu’aux autres personnes qui les accompagnaient. Cet homme, il ne le connaissait pas, il ne lui inspirait pas confiance, il ne savait pas ce qu’il faisait là et il détestait ne pas savoir. Il était la pièce de puzzle de trop dans un casse-tête; on ne savait pas d’où elle sortait et le casse-tête était complet, donc aucune raison que cette maudite pièce ne se trouve dans la boîte.

Aidan lui avait demandé de veiller sur sa sœur, c’était quelque chose d’important, qu’il ne pouvait pas faire rater. Mia et Mackenzie étaient la prunelle de son chef, s’il arrivait quelque chose à la blonde pendant son service à lui, il savait qu’il ne reverrait jamais le soleil. Mais bon sang, ses deux gamins étaient les pires emmerdeurs de la terre. Il détestait déjà cet endroit qui lui rappelait un peu trop son passé de prisonnier de guerre et ses deux là s’amusaient à leur dépend à tous. Il les avait endurés depuis assez longtemps. Maintenant, il en avait marre qu’ils lui tapent sans cesse l’épaule droite et le souffle dans son cou. C’était assez.

-Non, mais avez-vous finit mer…

Il ne termina pas sa phrase. Il venait de se retourner et les jumeaux n’étaient pas là. Il se retourna vivement vers l’avant et vit les deux jeunes hommes entourant la petite blonde, celui qui était n’était pas son copain la tenait dans ses bras et ils le regardaient tous comme s’il était cinglé. Peut-être avaient-ils raison?

-Non, vous ne pouvez pas être là…

Il sentit à nouveau le souffle dans son cou et une tape sur l’épaule droite. Il sursauta violemment et fonça droit vers les deux jumeaux.

-Vous allez m’expliquer tout de suite comment vous faites et vous allez arrêter ça vous m’entendez? Cet endroit est déjà assez pénible pour moi sans que vous vous foutiez de ma gueule par-dessus le marcher. Allez maintenant vous crachez le morceau!

Il fulminait, il savait qu’il n’était pas rationnel mais qui pouvait l’être dans cette situation?

L’un lui donna un frisson en disant que c’était bien car eux au moins était vivant et l’autre lui plaqua un baiser sur la joue comme s’ils avaient été élevé ensemble depuis toujours. Annalisa avait une grande famille, comme les jumeaux, donc elle ne fût pas offusquée du baiser familier, mais le frisson elle le détesta au même titre que si c’était Raffael, James ou Matthew qui le lui avait donné. Au final, les jumeaux ressemblaient un peu trop à son frère et ses cousins, voilà ce qui la dérangeait le plus. Mais ce fût quand l’autre se mit à paniquer qu’elle eut vraiment peur. L’Irlandais n’avait pas l’air commode au départ, mais là il avait l’air complètement fou et il lui faisait beaucoup plus peur que les jumeaux quelques instants plus tôt. Cependant, elle réagit comme elle l’aurait fait si on avait chargé ses frères, elle s’interposa entre l’homme et les jumeaux. Elle savait qu’il avait peur, elle savait car elle avait vu son épaule bouger comme si quelqu’un lui avait tapotée ou donner une claque amicale. Elle avait vu le tissu de sa chemise bouger.

-Monsieur, je ne sais pas de quoi vous les accusez, mais ils étaient loin de vous. Ils n’ont rien fait.  Allez, il faut respirer maintenant, respirez calmement s’il-vous-plaît. Vous devez vous calmer ou vous allez hyper-ventiler.

Et oui, le docteur venait de faire surface. Mais c’était vrai, il allait se faire bien plus de mal que de bien s’il continuait ainsi. Et ce concentré sur lui, l’aidait à oublier sa propre peur. Elle posa une main sur le torse de Patrick pour l’aider, mais on aurait dit qu’elle l’avait brûlé, il s’était presque rejeté en arrière lorsqu’elle avait voulut le toucher.

-D’accord, désolée, je ne vous toucherai plus. Je voulais seulement vous aider.

Elle se recula pour lui laisser de l’espace et elle espérait surtout que son épaule se remettrait pas à bouger toute seule.

Il fallait croire que son instinct était toujours aussi fiable, c’était rassurant de voir qu’il pouvait toujours s’y fier. Jared s’était attendu à ce que les choses dérapent légèrement et l’irlandais venait de lui donner raison. L’homme ne lui donnait pas l’impression qu’il était là pour le plaisir, alors si ce n’était pas la visite de la prison qui l’avait attiré, c’était qu’il avait un job à faire. Et à voir comment il gardait la soeur d’O’Reilly à l’oeil, son job était de la protéger. Après ce qui était arrivé à la belle-soeur de Raffael, Jared pouvait comprendre que l’irlandais veuille protéger ses soeurs. Et il était d’avis que le père d’Anna avait également fait la même chose avec sa propre famille. Ils n’étaient peut-être pas au courant, mais aux yeux du médecin, c’était dans l’ordre des choses.

Là où Jared déchanta rapidement, c’est lorsqu’il vit Annalisa aller se planter entre Campbell et les jumeaux. Elle voulait tenter de calmer le jeu et c’était tout à son honneur, mais Jared n’était pas sûr qu’il aimait que ce soit elle qui soit prise entre les deux. Il l’aurait fait, mais sa jolie brunette préférée l’avait devancé, encore une fois. Jurant tout bas, il se rapprocha lentement. Si jamais l’autre décidait de sauter les plombs, il pourrait s’interposer entre lui et Annalisa. Après, il aurait peut-être affaire à Anna, mais entre ça et voir son joli minois cabossé, le choix était vite fait. Néanmoins, il fallait quand même prendre les choses en mains et aider l’homme à se calmer, c’était la base.

Comment? Ses bases en psycho étaient vachement loin et il se sentait vraiment inutile à vrai dire.

Non, là ce n’était plus drôle du tout, il ne savait pas trop ce qui c’était passé pour que l’homme se fâche ainsi, mais il semblait le tenir lui, ainsi que Makoa, responsables de la situation. Ils n’avaient rien fait et la docteure semblait d’accord avec Lokelas. Elle s’était mise devant eux, mais ce n’était pas mieux, elle se mettait en première ligne et elle avait fait l’erreur de toucher l’homme. Il n’avait pas apprécié. Il mit la main sur le bras d’Annalisa. Il passa devant elle doucement, sans faire aucun geste brusque. Il avait fouillé dans sa mémoire pour trouver le nom de famille de cet homme, ils l’avaient déjà interrogé dans une affaire.

-M. Campbell c’est ça? Écoutez, je ne sais pas ce qui vous arrives, mais je peux vous assurer que Makoa et moi ne vous avons rien fait du tout.

Puis, il vit un mouvement derrière l’homme, un mouvement comme s’il avait un tic nerveux et que son épaule tressautait. C’était impossible non? Mais à la vue du visage blêmissant de l’Irlandais, il comprit qu’il n’avait pas rêvé. Il fit reculer Annalisa derrière lui, il savait bien que la docteure n’apprécierait pas, mais quand même. Il ne pouvait pas la laisser en première ligne même si son petit ami c’était approcher pour la protéger.

-Je comprends que nous sommes allés trop long dans nos plaisanteries. Nous en sommes désolés. Nous ne voulions pas vous embêter, seulement nous amuser. Cependant, ce qui se passe avec votre épaule, ce n’est pas nous. Je ne sais pas qui le fait, mais ce n’est pas nous je vous le promets. Je vois bien cependant votre épaule bouger et si vous voulez nous allons regarder ensemble. Je suis sur qu’il y a une explication logique, est-ce que vous voulez bien que je regarde pour trouver ce qui se passe?

Il ne bougea pas, il attendit simplement que l’homme lui réponde par oui ou par non. Il ne faisait aucun geste brusque pour ne pas attirer son attention, pour ne pas attiser sa colère non plus. L’homme était dans un état de stresse assez épouvantable, il ne voulait pas en ajouter.

Si on lui donnait un dollar à chaque fois qu’elle avait raison, Mia serait riche! Ou mieux, elle ne devrait plus d’argent à son frère… même si Aidan se tuait à lui dire qu’elle n’avait pas à le rembourser tout de suite. Encore une fois, elle avait eu raison, son garde du corps venait de péter un plombs. Mais pourquoi est-ce qu’Aidan lui avait envoyé celui-là, hein? Surtout quand il savait que cet homme avait manifestement des problèmes. Pourquoi ce n'était pas Liam, il avait toute sa tête, lui! En plus d'être sympathique et de ne jamais lui faire sentir qu'il était là pour une corvée. De tous ses hommes, il avait fallut qu’Aidan envoie celui avec des troubles d’angoisse - Mia ne voyait pas ce que ça pouvait être d’autre - pour jouer aux gardes du corps. Encore heureux qu’elle soit accompagnée de son flic préféré et de ses beaux-frères parce qu’en cas de problèmes, Mia se demandait si son garde du corps serait en état d’empêcher quelqu’un de s’en prendre à elle. A supposer que ce qui était arrivé à Mackenzie se reproduise avec Mia pour cible. Mia n’y croyait pas vraiment, surtout depuis que le rival de son frère était devenu son associé, mais bon, Aidan y tenait mordicus. Ce n’était pas faute d’avoir essayé de le convaincre de laisser tomber la garde rapprochée. Parce que pour ça, Mac et elle avaient tout essayé. Mais leur aîné était aussi têtu qu’elles.

La soeur de Raffael, le médecin, semblait avoir les choses sous contrôles. Les hommes semblaient tous prêts à s’interposer si jamais Campbell s’énervait, c’était bon, Mia commença à souffler… jusqu’à ce que son coeur ne s’emballe parce que Lokelas était allé se planter devant son garde du corps affolé. A quoi est-ce qu’il jouait? Annalisa - Mia se rappelait enfin de son prénom - semblait avoir les choses en main, pourquoi s’en mêlait-il? La jeune femme traitait mentalement son petit ami d’imbécile jusqu’à ce qu’il dise un truc qui l’interpella: quelque chose se passait au niveau de l’épaule du garde du corps. Elle voyait clairement le tissu de sa chemise bleue - qui mettait ses yeux en valeur - bouger. Bon Dieu! Ne manquait plus que les fantômes pour rendre cette soirée un peu plus compliquée!

Seigneur, deux minutes avant ils s’amusaient et l’instant d’après ils étaient là à ce demander si cet Irlandais allait craquer ou non. Et que faisait son jumeau? Il allait se mettre devant cet homme dans un état si instable que même la docteure avait reculé pour lui laisser de l’espace. Il secoua la tête, fit reculer Mia d’un geste de la main et s’avança doucement. Il parla à son frère, pas assez fort pour effrayer les gens, mais juste assez fort pour que l’homme en état de crise comprenne ce qu’il dise. Il était très important d’être transparent à ce moment-ci.

-Lok tu n’es pas encore remit à cent pourcent, alors recule veux-tu. Makan et maman ne me pardonneront jamais s’il t’arrive quelque chose que j’aurais pu empêcher.

Il ne laissa pas le choix à son frère, il fit également reculer la jeune femme qui s’était mise devant eux en faisant en sorte qu’elle se rapproche de son petit ami. Il était maintenant seul devant l’homme. Son frère avait dit qu’il s’appelait Campbell.

-M. Campbell, il est très important que vous respiriez lentement d’accord? Ce que vous ressentez c’est de l’angoisse, c’est normal dans ce genre d’endroit et nous avons fait en sorte d’aggraver la situation, nous en sommes désolés.

Il respira lentement, comme pour donner le ton à l’homme. Patrick était en état de crise, il connaissait ça, dans son métier lorsqu’il arrivait sur place, les gens étaient souvent en état de crise.

-Regardez-moi M. Campbell, vous êtes dans une vieille prison, dans un couloir où l’espace est réduit mais où il y a des sorties que l’on peut prendre quand on veut. Vous êtes en sécurité, rien de mal ne vous arrivera. Il faut juste que vous respiriez, votre imagination et notre enthousiasme vous joue des mauvais tours, mais vous n’êtes pas en danger. Personne ici ne vous veut du mal, personne ici ne vous fera de mal non plus, je vous le promets.

Il n’avait eu aucun geste envers l’homme, il avait parlé d’un ton calme et en gardant une expression neutre. Il ouvrit les bras, les paumes face à l’homme pour montrer qu’il n’était pas armé et qu’il ne lui voulait aucun mal. Ça allait aller, il le sentait, il en était sur. Il espérait juste que plus aucun de ceux derrière n’essaierait d’être un héros et de faire n’importe quoi.

HJ: légèrement dépassé pour mon dernier post!