Matthew était dans la salle, il venait de se déshabiller et avait mit la serviette autour de sa taille attendant que la massothérapeute arrive. Il venait au salon une fois par mois pour se faire masser. Il se doutait bien qu’il se passait des trucs ailleurs dans le salon … mais il n’était pas là sous couverture, sans faire de mauvais jeux de mots. Il était là car il avait des activités plutôt stressant en plus d’un métier à risque. Alors des nœuds à dénouer, il en avait à la tonne. Il aimait le salon de massage diriger par Magda, il ne l’a connaissait pas vraiment, il l’avait vu une ou deux fois, mais il connaissait Massimo et faisait confiance à l’homme malgré le fait qu’il ait prit la tête à la place de son oncle dans la mafia. Oui, il était policier, oui s’il venait qu’à avoir des preuves comme Massimo il l’arrêterait, mais pour le moment, il ne pouvait rien lui reprocher. Le fisc non plus n’avait rien à reprocher à l’homme, ses entreprises étaient complètement légales et ils ne pouvaient rien faire du tout. Tant qu’il ne trouverait pas d’affaire louche, il faisait confiance à cet ami de longue date de la famille Di Valastro et il s’en remettait à lui pour les affaires familiales. Il ne ferait pas affaire avec lui pour des affaires criminelles bien entendu mais quand même.

Il n’allait pas sans dire que Matthew avait souvent cru coincé son oncle et même d’autres membres du groupe… mais non. Rien. Celui qu’il voulait le plus c’était le fantôme. Personne ne savait qui il était, mais ils savaient tous que c’était l’assassin de la mafia Italienne. Était-il toujours opérationnel depuis la mort de Tonio? Matt ne le savait pas, mais il cherchait toujours à savoir qui il était. Il s’agissait d’un homme entrainer, il faisait dans la discrétion et aucun flic n’avait pu mettre de description sur ce pseudonyme, personne ne savait même s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme, mais tous pensait à un homme car ils parlaient tous au masculin du fantôme. Il en était là dans ses pensées lorsque la massothérapeute entra dans la pièce. Matthew leva les yeux pour la regarder. Il se redressa rapidement, un peu trop en fait. Sa serviette glissa sur ses hanches et tomba au sol. Il se pencha lentement sans lâcher la jeune femme du regard. Il ramassa sa serviette et la renoua autour de sa taille. Il n’était pas gêné, il n’avait aucun complexe de son corps et sans être exhibitionniste, il ne connaissait pas la gêne de montrer son corps. Que faisait-elle là? Est-ce qu’elle était l’une des masseuses érotique de l’endroit? Il avait entendu des rumeurs… mais était-ce la vérité ou non?

Il s’emballait un peu vite sur les préjugés non? Après tout, il avait dit à cette jeune femme de voir à changer de carrière, qu’elle n’avait pas la tête de l’emploi et qu’elle semblait trop intelligente pour se contenter de faire le trottoir. Est-ce que c’était dur comme propos? Oui, il ne l’avait pas dit pour être méchant cependant, il l’avait dit car il la croyait en effet trop intelligente pour faire la rue. Elle n’avait pas le profil et il s’était demander comme elle avait fait pour en arriver là. Maintenant qu’elle était devant lui, il comprenait qu’elle était beaucoup plus à sa place ici, dans cette pièce à être massothérapeute plutôt que de coucher avec des hommes dans des motels crasseux pour de l’argent. Il eut un petit sourire.

-Je savais bien que vous étiez plus intelligente que ça. Je dois avouer cependant que je suis surpris de vous voir ici. Mais mieux vaut ici que la rue ou le poste de police non?

La seule chose qu’il espérait était qu’elle n’était pas une masseuse érotique et il espérait plus que tout qu’elle ne lui offrirait pas la totale sachant qu’il était flic. D’accord, si elle le faisait pour le taquiner ce pourrait être drôle, mais si elle était sérieuse, il n’aurait d’autre choix que de faire fermer l’établissement et compagnie…  Magda était plus intelligente que ça non? Elle savait bien que Matt était flic, Massimo le lui avait dit. Alors elle ne lui enverrait pas une fille pour un massage érotique non? À moins qu’elle essaie de le soudoyer, mais ce n’était pas son genre et Massimo le savait. Si Tonio Di Valastro n’avait pas pu acheter son neveu, personne ne le pourrait. Il n’était pas à vendre. Encore une fois, il regarda la jeune femme, détaillant ses cheveux, ses yeux. Il ne pouvait nier, elle était belle, les hommes devaient apprécier sa compagnie. Mais la question qui lui tournait dans la tête n’était pas de savoir comment elle était faite sous ses vêtements, mais comment avait-elle pu en arriver à se prostituer? Jamais cette question ne l’avait autant tourmenté avec les autres qu’il avait arrêté, mais elle oui.